Alors que les débats sur la loi asile-immigration devaient s'achever jeudi, ils seront prolongés lundi. Moins de la moitié des amendements ont été examinés.
Les débats sur le projet de loi asile-immigration au Sénat, prévus pour s'achever jeudi, se poursuivront lundi, les sénateurs n'ayant examiné vendredi après-midi que 250 amendements sur les 581 qui ont été déposés. Mercredi, la conférence des présidents avait déjà décidé d'ouvrir la séance vendredi en raison des retards pris dans la discussion.
En séance lundi après-midi et lundi soir. Vendredi après-midi, la présidente de séance Catherine Troendlé (LR) a confirmé qu'à la demande du gouvernement, le Sénat siègerait également lundi après-midi et soir. Dans la matinée, Marie-Noëlle Lienemann qui présidait alors la séance, avait annoncé aux sénateurs qu'ils travailleraient "probablement (…) jusqu'au début de la soirée" et reprendraient "lundi pour éviter les dérapages qui se produisent lorsqu'on travaille nuit après nuit".
Une soirée de jeudi chaotique. La soirée de jeudi avait été particulièrement chaotique, avec multiplication des demandes de vote public, car les sénateurs de droite, pourtant majoritaires au Sénat, n'étaient pas assez nombreux pour remporter les scrutins à main levée. Le président de la commission des lois Philippe Bas (LR) avait même demandé, en vain, la levée de la séance "pour poursuivre le débat dans des conditions acceptables". "Je constate qu'à cette heure avancée, il est difficile de mobiliser nos collègues sur certains bancs".
"Un problème d'ordre du jour" ? Mais pour le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner "les conditions de travail sont acceptables". "Nous ne sommes pas responsables des manquements de certains membres de cette assemblée, nous avons fait notre travail". La présidente du groupe CRCE (à majorité communiste) Éliane Assassi a pointé de son côté "un problème d'ordre du jour" vendredi. "Le gouvernement a prévu trois jours pour un texte aussi important que celui-là, autrefois, c'étaient deux semaines. C'est donc un problème politique dont nous verrons toutes les conséquences lorsque nous examinerons les textes qui portent la révision constitutionnelle", a-t-elle dit.