Le projet de loi d'habilitation à gouverner par ordonnances sur la réforme du Code du travail sera dévoilé, dans sa version finale, le 28 juin. Mais déjà, sans en connaître le contenu exact, Eric Woerth l'assure : "Oui, moi, je la voterai".
Pour le député Les Républicains de l'Oise, invité dimanche du Grand Rendez-vous, en partenariat avec Les Echos et CNews, "le Code du travail doit être modifié. On a besoin de le déverrouiller. Actuellement, il est très pro-chômage", déplore-t-il.
"On ne peut pas faire le choix du chômage". L'ancien ministre du Travail sous Nicolas Sarkozy "reconnaît" dans le projet d'Emmanuel Macron "une partie du projet de la droite". Et s'il affirme aujourd'hui vouloir le gratifier de sa voix, c'est parce que la réforme du Code du travail portée par le chef de l'Etat "va dans le sens de l'intérêt général". "Il faut évidemment que ce ne soit pas une loi anti-syndicat. Et en même temps, on ne peut pas rester dans l'immobilisme qu'on a connu jusqu'à présent. On ne peut pas faire le choix du chômage, et la société française a choisi le chômage", regrette-t-il.
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"Il faut aller plus loin". Pour autant, Eric Woerth, qui n'a pas rejoint le camp des élus de droite "constructifs" prêts à aider Emmanuel Macron, se refuse à signer un chèque en blanc au président. Selon lui, si son projet de réforme du Code du travail tient la route, "il faut aller plus loin", notamment sur le contrat de travail. "Il faut peut-être travailler sur des clauses prédéterminées de rupture du contrat de travail entre l'employeur et l'employé. Ça va plus loin que ce que j'ai lu dans la presse du texte des ordonnances".