Le Parlement a approuvé définitivement, ce mardi 19 décembre, la loi sur l'immigration. Au sein des différents camps politiques, les ambiances sont différentes. Au micro de Sonia Mabrouk, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, est revenu sur la satisfaction de son parti après l’adoption de ce projet de loi, mais aussi sur les dernières déclarations de Marine Le Pen. Ce mardi 19 décembre, la députée du Pas-de-Calais, a estimé que cette adoption du projet de loi était une "victoire idéologique" de son Rassemblement national.
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"Le Rassemblement national, à chacune des étapes, s'est opposé au texte"
"On peut se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national, puisqu'il est inscrit maintenant dans cette loi la priorité nationale, c'est-à-dire l'avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire dans l'accès à un certain nombre de prestations sociales qui sont aujourd'hui soumises pour les étrangers à des conditions pas assez sévères à notre goût", a déclaré la candidate à la dernière élection présidentielle devant les journalistes présents à l’Assemblée nationale.
Pour Bruno Retailleau, elle fait preuve d’opportunisme. "Je reconnais à Marine Le Pen le sens de l'opportunisme. Je sais qui a apporté dans ce texte ou qui n'a pas apporté. Je sais par exemple que le Rassemblement national, à chacune des étapes, s'est opposé au texte. Je me souviens que les sénateurs du RN se sont opposés au texte. J'ai vécu toutes ces heures de la Commission Mixte Paritaire où les représentants de l'Assemblée nationale déposaient des amendements pour s'opposer à un certain nombre de dispositions. Elle a fait un coup. Elle sait faire, ça fait très longtemps qu'elle fait de la politique", a rapporté Bruno Retailleau au micro de Sonia Mabrouk.
"Elle vole au secours de la victoire qui nous était promise de toute façon. Elle en partage une petite partie alors qu'en réalité, elle n'a rien fait", a ajouté le sénateur de Vendée. Même si les Républicains et le Rassemblement national ont des points de dissonance, ils se rejoignent sur d’autres. "Au fond, nous sommes d'accord sur le fait. Une aide sociale, ce n'est pas un dû. La solidarité nationale, ça se mérite. Et le sens d'une communauté nationale, c'est qu'il y a des citoyens et des étrangers et ils n'ont pas les mêmes droits", a conclu Bruno Retailleau.