Loi immigration : l'épreuve de vérité pour Gérald Darmanin

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Arthur de Laborde / Crédits photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L'examen du projet de loi sur l'immigration débute, ce lundi, à l'Assemblée nationale. Dix jours de débats, durant lesquels le ministre de l'Intérieur, qui porte le projet, joue sa crédibilité politique. Le résident de Beauvau espère faire passer ce projet de loi afin de s'imposer dans l'optique des prochaines présidentielles. 

Le moment de vérité pour Gérald Darmanin . L'examen du projet de loi sur l'immigration commence, ce lundi, à l'Assemblée nationale et une question est sur toutes les lèvres : Gérald Darmanin trouvera-t-il une majorité pour faire adopter ce texte ? Dix jours de débats cruciaux pour le ministre de l'Intérieur qui va affronter dès cet après-midi le vote d'une motion de rejet qui pourrait coaliser les oppositions de gauche et de droite. Gérald Darmanin, dont les ambitions élyséennes sont connues, joue très gros dans cette séquence politique.

Depuis plus d'un an, Gérald Darmanin, porte à bout de bras ce projet de loi, et cela malgré les contretemps. Avec ce texte, le ministre de l'Intérieur souhaite s'imposer comme un homme d'État qui sait fabriquer du consensus sur l'immigration. Un succès face à l'Assemblée nationale permettrait au locataire de Beauvau de continuer sa marche vers un destin présidentiel. Pourtant, il devra se montrer vigilant. En effet, depuis qu'il a affiché ouvertement ses ambitions pour l'Élysée cet été, beaucoup de ses rivaux au sein de la macronie rêvent de le voir trébucher.

Un 49.3 à éviter 

Élisabeth Borne, par exemple, craint que Gérald Darmanin ne prenne un jour sa place à Matignon. La Première ministre répète qu'elle ne veut pas d'un 49.3 pour faire passer le texte et qu'elle préfère même prendre le risque d'un échec. Une idée que le ministre de l'Intérieur partage. Il aimerait également se passer de l'arme constitutionnelle pour démontrer sa capacité à arracher une majorité. Une chose reste néanmoins certaine, en cas de blocage, sans surprise, c'est Emmanuel Macron qui aura le dernier mot.