Invité de La Grande interview Europe 1-CNews, Sylvain Maillard, député de Paris et président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, est revenu sur le refus de la majorité de céder à la droite sur le sujet des prestations sociales versées aux étrangers. La droite souhaiterait son conditionnement à une durée de cinq ans de présence sur le territoire français, deux ans et demi pour les personnes ayant un emploi.
Après une nuit de désaccord en Commission mixte paritaire entre les LR et la majorité sur le projet de loi immigration, les points de frictions semblent toujours au plus fort entre la droite et la majorité présidentielle. Au micro de Sonia Mabrouk, Sylvain Maillard, député de Paris et président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, estime que le principal désaccord porte sur les conditionnements de versement de prestations sociales. Ainsi, la droite veut conditionner les aides sociales aux étrangers à cinq ans de présence sur le territoire (deux ans et demi pour ceux qui travaillent).
Cette mesure est acceptée par le camp présidentiel sauf pour les aides personnelles aux logements (APL). "Nous n'accepterons pas de conditionner les APL à une préférence nationale", a martelé le président du groupe Renaissance à l'Assemblée. "Ce n'est pas notre projet, ça ne sera jamais notre projet. Je l'ai dit clairement et nous restons fermes sur ce principe", a-t-il poursuivi.
Dans le compromis négocié entre la majorité et les LR, "nous n'avons jamais parlé des APL et nous n'acceptons pas le principe que les APL soient conditionnées à une préférence nationale", a-t-il souligné. Il estime également que la préférence nationale est un "projet d'extrême droite".
Aligner tout le monde sur le même principe
Pour les APL, la majorité ne veut pas de différence entre travailleurs français et travailleurs étrangers en situation régulière. "Ou bien, on aligne tout le monde sur le même principe, sinon il n'y aura pas d'accord", a insisté Sylvain Maillard.
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"Une infirmière congolaise, une infirmière française, elles n'auraient pas le droit aux mêmes conditions ?", s'est encore indigné le député. Il a suggéré qu'on pourrait "par exemple aligner la durée de résidence requise sur les expatriés français. Quand ils reviennent en France, ils ont un délai de carence en moyenne de trois mois", a-t-il dit.