Lundi, sans surprise, des députés de la majorité ont confirmé que le gouvernement aura recours, mardi, à l'article 49-3 de la constitution pour faire passer la loi Macron. Objectif du gouvernement : accélérer le processus parlementaire. Une tactique dénoncée par l'opposition qui, logiquement, va déposer une motion de censure.
"Le Premier ministre est en perdition". "C'est la panique générale au gouvernement. Le Premier ministre est en perdition, c'est un acte de défiance vis-à-vis de sa propre majorité", a réagi Christian Jacob, le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale. "On va déposer évidemment une motion de censure. Ce sera une censure de la politique du gouvernement depuis l'arrivée de Manuel Valls : aucune réforme de structure, des coups de mentons dans tous les sens..." a poursuivi ce proche de Jean-François Copé.
Le débat dans l'hémicycle n'a pas encore commencé que #Valls annonce l'utilisation du 49-3 sur la #LoiMacron quel mépris pour le parlement !
— Sébastien Huyghe ن (@SebastienHuyghe) 15 Juin 2015
"On peut légitimement se demander si l'expression 'démocratie parlementaire' est encore d'actualité. Le Sénat est à droite, l'Assemblée avec ses frondeurs n'est pas assez docile... Ah si le gouvernement pouvait légiférer uniquement par décret-loi ou par ordonnances..." a réagi de son côté dans un communiqué le sénateur Roger Karoutchi, délégué chargé de la riposte au sein des Républicains.