Invité samedi de Wendy Bouchard, le député Les Républicains Hervé Gaymard a ré-affiché son soutien à Alain Juppé "le président qu'il nous faut l'année prochaine" et s'est étonné de la "manière étonnante" dont la loi Travail a été introduite. "François Hollande n'a pas été élu sur ce programme", rappelle-t-il.
Recul et expérience. En novembre 1995, Hervé Gaymard était ministre du gouvernement pendant les 22 jours de grève générale contre la loi Juppé. Aujourd'hui, il assure en avoir tiré des enseignements, tout comme Alain Juppé dont il coordonne le programme pour les primaires de la droite. "Ce que dit Juppé sur les enseignements de 95 est très important. Il faut dire avant ce qu'on va faire, et comment on va le faire", explique-t-il. "Sur le fond des choses, cette loi El Khomri est arrivée de manière un peu étonnante. Il y avait des choses bonnes dedans, mais la vérité c'est quand même de dire que François Hollande n'a pas été élu sur ce programme là. On peut comprendre qu'une partie de l’électorat de gauche soit déstabilisée".
Des "flottements". Egalement président du Conseil Général de la Savoie, Hervé Gaymard se prononce en faveur du maintien de la loi Travail. "Il y a eu beaucoup de flottements cette semaine. Je pense que le gouvernement, s'il a pris une décision sur cette loi dans sa configuration actuelle, il doit tenir", a-t-il précisé. Pour lui, "les syndicats ont un rôle très important à jouer dans notre système institutionnel. Les syndicats, comme les partis politiques ne sont plus représentatifs de la société française. J'ai la conviction que les Français sont en avance sur les leaders syndicaux et politiques".