"Il faut être ferme sans fermeture". Dans Le Grand Rendez-Vous dimanche, Jean-Christophe Cambadélis a réitéré son appel lancé au gouvernement à ne pas reculer sur la loi Travail. "J'ai dit qu'il fallait maintenir les acquis de cette loi", parmi lesquels l'article 2, le plus controversé côté syndicats.
Ne pas céder mais dialoguer. "Il ne s’agit pas de céder aux injonctions d’une centrale syndicale, la CGT", a-t-il martelé. Si le numéro 1 du PS attend du gouvernement qu'il reste droit dans ses bottes face à la contestation sociale, il prône aussi le dialogue et en appelle à Philippe Martinez. "La CGT doit choisir : soit elle est favorable à la négociation, soit elle est pour le retrait et on est dans l’impasse", a-t-il dénoncé, estimant que le leader de la CGT soufflait "le chaud et le froid".
L'exemple de la CFDT. Pour le patron du PS, la stratégie adoptée par Philippe Martinez est un "échec". "Une organisation syndicale défend les salariés et cherche des compromis. Là, ce n’est pas le cas. On n’est pas un syndicat quand on est dans le refus. Il ne faut pas s’étonner si la CFDT gagne les élections professionnelles", a taclé Jean-Christophe Cambadélis. Par ailleurs, à l'instar de Laurent Berger dans le JDD, il a dénoncé les salariés grévistes qui ne sont "pas touchés pas la loi Travail", décrédibilisant ainsi le mouvement.
Un rendez-vous "urgent" qui ne vient pas. Pour l'heure, le débat est au point mort. La veille de l'ouverture de l'Euro, Myriam El Khomri s'était dite "prête à recevoir Philippe Martinez dans la minute si cela peut permettre de lever tous les blocages dans le pays", sans attendre le rendez-vous "convenu" avec lui le 17 juin. Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez avait répondu être "disposé" à rencontrer la ministre du Travail, "même ce week-end". Mais depuis, rien n'a avancé. Samedi matin, depuis les Bouches-du-Rhône, Philippe Martinez a confirmé qu'il n'avait pas encore convenu d'une date pour un rendez-vous "d'urgence" avec Myriam El Khomri.