François Hollande a assuré mercredi que la France avec le projet de loi El Khomri ne "copi(ait) pas les autres pays européens" mais tente de "préserver son modèle social tout en l'adaptant", a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
Renforcer le dialogue social. Selon le porte-parole, François Hollande a rappelé à l'occasion du Conseil des ministres "que dans ce débat, il y a une idée directrice : la France fait ce qu'elle a à faire dans le domaine du droit du travail. Elle ne copie pas les autres pays européens (...) Elle le fait avec le souci de préserver son modèle social, tout en l'adaptant". Le président de la République a par ailleurs mis en avant les "principes fondamentaux qui guidaient la loi de Myriam El Khomri" : "renforcer le dialogue social et la négociation collective (...) jusque dans l'entreprise", "donner de la visibilité aux employeurs et salariés" et lutter "contre la précarité" alors que 80% des contrats signés le sont en CDD ou en intérim, assurer la "sécurité" des salariés avec le compte personnel d'activité.
Des doutes "légitimes". Il a "demandé au gouvernement de s'inscrire dans ces trois principes", et a "bien sûr rappelé qu'une négociation, une discussion était en cours et qu'elle devait être menée à son terme". "Il est nécessaire d'écouter (...) les revendications qui sont portées par les syndicats, d'être ouvert au dialogue", a, selon Stéphane Le Foll, expliqué le président. "Nous chercherons à chaque fois à répondre aux doutes et aux inquiétudes qui peuvent être légitimes", a pour sa part estimé en son nom propre Stéphane Le Foll, interrogé par la presse.
Faire évoluer la loi. "Et en même temps, il faut prendre les responsabilités qui sont les nôtres pour faire évoluer cette loi en fonction de ce qui a été dit par les syndicats et d'autres expressions, nous sommes tout à fait disponibles au dialogue", a-t-il ajouté. Selon lui, la protestation contre le CPE (Contrat de première embauche), "c'était complètement différent". "C'était une mesure spécifique sur un contrat de travail pour les jeunes" alors que "la loi El Khomri porte sur des sujets plus vastes, plus larges", a-t-il fait valoir.