"La France a frappé ce matin (dimanche, Ndlr) un camp d’entraînement de Daech en Syrie". L’annonce a été faite directement par François Hollande depuis New York, où il participe au sommet de l'ONU. Une façon pour le président français de se replacer au centre du jeu. Mais pour Gérard Longuet, ancien ministre LR de la défense, invité d’Europe 1, "l’idée de frapper des camps d’entraînement est une bonne idée. Ce seront toujours autant de criminels hors d’état de nuire".
"Il faut une décision des Nations unies". Mais l’ancien ministre du gouvernement Fillon apporte toutefois un bémol à la stratégie française : "soyons lucides, cela ne règle pas le problème ! Tant qu’il n’y aura pas d’orientation politique claire sur cette tragédie syrienne, nos positions seront marginales". Est-ce à dire qu’il souhaite une coalition internationale qui irait plus loin : "il faut une décision des Nations unies, soutenues par les grandes puissances qui détiennent un droit de veto a (au conseil de sécurité, Ndlr) et que tout le monde se mettent d’accord pour trouver une solution. Nous (la France, Ndlr), nous avons posé comme préalable le départ de Bachar al-Assad mais, manifestement, ce ne peut pas être pris en considération car il apparaît, avec tous ses défauts, comme le protecteur des minorités. Il faut accepter cette évidence", a-t-il estimé, alors que François Hollande campe sur sa ligne de fermeté vis-à-vis du dictateur syrien.