Rien ne va plus entre Laurent Wauquiez et sa numéro 2. Le président des Républicains (LR) a reproché mardi sa "démarche personnelle" à Virginie Calmels, après les critiques de l'élue bordelaise sur la gouvernance au sommet du parti.
"Sous couvert de sincérité". Selon des participants, Laurent Wauquiez a reproché mardi matin, lors d'une réunion de direction du parti, à Virginie Calmels de mener une "démarche personnelle", "sous couvert de sincérité", qu'il a opposée à la "démarche collective" nécessaire pour "remettre la droite en ordre de marche".
Le tract de la discorde. Le président de LR avait déjà publiquement rappelé à l'ordre sa n°2 ce week-end, après que celle-ci eut jugé "anxiogène" le tract intitulé "Pour que la France reste la France", distribué au sein des fédérations LR ce week-end lors d'une opération de mobilisation. Virginie Calmels avait également indiqué ne pas avoir "validé" ce tract et évoqué un "dysfonctionnement" de méthode.
Calmels "très isolée", selon des participants. Lors de cette réunion de direction au siège du parti, la première adjointe d'Alain Juppé a réitéré ses arguments mais était "très isolée", selon ces mêmes sources. Virginie Calmels a notamment dit qu'il fallait que le parti se "remette en cause", notamment eu égard au "nombre de fédérations qui n'ont pas tracté" ce document. Le député Eric Ciotti lui a notamment déclaré que Laurent Wauquiez avait été élu "sur une ligne claire", tandis qu'elle avait été "nommée", et a évalué à "0,1%" sa part dans le succès du président du parti lors de l'élection interne (74,64%). Outre Eric Ciotti, plusieurs dirigeants ont pris la parole, notamment le président du Conseil national de LR Jean Leonetti, la secrétaire générale Annie Genevard, le troisième vice-président Damien Abad, les députés Virginie Duby-Muller, Fabien Di Filippo et Eric Ciotti.