Le député socialiste Luc Carvounas a exhorté mercredi l'ancien président François Hollande à se prononcer rapidement sur une éventuelle candidature à un deuxième mandat en 2022, appelant sur LCP à "un discours de vérité".
"On veut juste un discours de vérité", assure Carvounas. "Si François Hollande pense à 2022, ce serait bien qu'il le dise vite, qu'on sache ce qu'on doit savoir", a déclaré l'élu du Val-de-Marne. "C'est le moindre des respects qu'on doit à ma génération qui essaie de reconstruire le parti", a ajouté Luc Carvounas, avant d'ajouter : "Je ne fais pas un appel à une candidature de François Hollande. On veut juste un discours de vérité".
"Répondre à cette question serait une erreur", estime Hollande. "Je n'ai jamais quitté la vie politique mais je ne me place pas aujourd'hui dans une logique électorale", a déclaré jeudi l'ancien chef de l'État dans l'émission Questions d'info LCP-Le Point-AFP, précisant que "seul aujourd'hui compte". "Répondre à cette question serait une erreur", aurait-il également déclaré selon des propos rapportés par L'Express.
"François Hollande n'est pas candidat pour 2022, et d'ailleurs si même il l'était, il ne nous le dirait pas", a jugé de son côté l'ancien ministre Patrick Kanner, lundi, sur Public Sénat. "Est-ce qu'il va se représenter en 2022 ? (…) Je n'en sais rien. Ce sera sa question, il faut regarder un peu la situation telle qu'elle sera", a affirmé de son côté mercredi l'ex-secrétaire d'État au Budget Christian Eckert (PS) devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).
François Hollande, actuellement en tournée pour présenter Les Leçons du pouvoir, un livre-bilan de son quinquennat, se voit parfois reprocher sa présence accrue dans les médias, susceptible selon certains de faire de l'ombre à son parti et à son nouveau premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Municipales : il n'y aura pas de candidats PS partout. Interrogé sur les élections municipales de 2020, Luc Carvounas a affirmé qu'il n'y aurait pas "des candidats PS partout". "Il y aura parfois des maires écolo(gistes), communistes, radicaux soutenus par des socialistes", a-t-il précisé. Luc Carvounas a en revanche froidement accueilli l'offre formulée lundi par Christophe Castaner, délégué général de La République en marche (LREM), sur la possibilité que le parti présidentiel soutienne des listes LR ou socialistes. "Il n'y a pas à plier le genou, à aller chercher une quelconque soumission à LREM", a réagi le député, fustigeant les "petits jeux" de Christophe Castaner.