Luc Chatel (LR) a critiqué mercredi Emmanuel Macron, qui a démissionné tout en défendant l'action du gouvernement, le comparant à un "Brutus au sabre de bois", qui "veut tuer le père, mais n'ose pas devant l'opinion".
"Brutus au sabre de bois". "Qu'il aille jusqu'au bout, Emmanuel Macron ! Il a passé les 29 minutes sur 30 du journal télévisé de TF1 d'hier soir à nous expliquer que François Hollande était formidable, qu'il n'avait rien contre lui, contre le gouvernement actuel, il a défendu les mesures", a déclaré Luc Chatel sur Radio Classique. "Ça fait un peu 'j'ai envie de tuer le père, mais je n'ose pas trop', c'est un peu Brutus au sabre de bois, celui qui a envie de tuer le père mais n'ose pas devant l'opinion", a estimé le président du Conseil national des Républicains.
"Il va découvrir la vie". "Je suis dubitatif sur cette stratégie. (...) C'est un peu compliqué d'expliquer aux Français 'moi je veux être utile pour mon pays, mais je déserte alors qu'on est à croissance zéro, qu'il y a cinq millions de chômeurs'" (...) 'je suis ministre de l'Economie, mais je serai plus utile à faire du porte-à-porte et à aller vous écouter'", a-t-il dit. Mais maintenant qu'il a démissionné, il "va découvrir la vie, voir ce que c'est de ne pas être élu, de ne pas avoir de racines, de ne pas avoir de soutiens", a poursuivi Luc Chatel. "La démarche de l'élection présidentielle ça se construit pendant des années (...) On peut incarner des idées nouvelles et du renouveau tout en ayant des racines, en étant élu", a-t-il assuré.
"C'est un affront. Hollande nous avait expliqué qu'il faisait la synthèse entre l'aile droite et l'aile gauche, il n'y avait plus d'aile gauche depuis deux ans, maintenant il n'y a plus d'aile droite aujourd'hui. La synthèse elle a fait pschitt", a encore estimé Luc Chatel.