L'ancien ministre Luc Chatel (Les Républicains) souhaite un "code de bonne conduite" pour la primaire organisée par le parti en vue de 2017, en raison des "inquiétudes" des sympathisants de la droite face aux candidatures "fantaisistes" et aux "comportements" de certains candidats.
Une "charte éthique". La primaire de la droite (20-27 novembre) compte déjà onze candidats déclarés : Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Nadine Morano, Hervé Mariton, Frédéric Lefebvre, Jacques Myard, Geoffroy Didier et Jean-Frédéric Poisson. Nicolas Sarkozy pourrait se déclarer en septembre. "Je souhaite que soit débattue la question d'une charte d'éthique, d'un code de bonne conduite entre les différents candidats. C'est important pour rassurer ceux qui voudraient aller voter en novembre. Il faut qu'ils comprennent que le vote va être incontestable, totalement transparent", a déclaré Luc Chatel, président du Conseil national des Républicains, mercredi, sur France Info.
Des garanties sur le comportement des candidats. "Je vois bien une certaine inquiétude de nos sympathisants", a poursuivi le député de Haute-Marne, "entre le nombre de candidatures plus ou moins fantaisistes - plutôt plus que moins - et le comportement de certains qui commencent à critiquer les règles alors que nous avons prises toutes les décisions à l'unanimité". "Il faut des garanties. Nous les avons en matière d'organisation. Nous devons avoir des garanties en matière de comportement", a insisté Luc Chatel, alors que la Haute autorité de la primaire a publié la semaine dernière son guide électoral.
Déjà des dissensions. Mardi, Geoffroy Didier a dénoncé une primaire "verrouillé(e)" et demandé un assouplissement des règles de parrainages. "En l'état, il est plus simple de se présenter directement à la présidentielle que d'être candidat à la primaire", a-t-il dit. Pour pouvoir concourir, un candidat doit recueillir le soutien de 2.500 adhérents LR et de 250 élus dont 20 parlementaires. "Nous avons une exigence de résultats. Il y a de grandes chances pour que le vainqueur de cette primaire soit le prochain président de la République." "La primaire n'a pas été inventée pour un galop d'essai pour 2027 ou autre", a-t-il conclu.