Les Républicains 1:25
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Charles Guyard, édité par Margaux Baralon , modifié à
Réunis à La Baule pour leurs universités d'été, Les Républicains ne sont pas d'accord sur l'opportunité ou non d'organiser une primaire à droite. Des désaccords au sein de la classe politique qui se retrouvent également chez les militants, traumatisés par la défaite de Fillon en 2017 au terme d'un processus de désignation similaire.
REPORTAGE

Qui portera les couleurs de la droite à la présidentielle ? La question reste ouverte alors que cinq candidats sont aujourd'hui déclarés -Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Philippe Juvin, Eric Ciotti et Michel Barnier- mais seulement quatre décidés à passer par une primaire. Xavier Bertrand, en effet, refuse catégoriquement cette option. Et au sein d'une droite traumatisée par l'échec de François Fillon en 2017, après être sorti victorieux de la primaire de 2016, l'idée d'organiser ce scrutin reste très controversée.

"Ouvert, pas ouvert..."

Ce week-end, à La Baule, où s'organisaient les universités d'été des Républicains, Bruno Retailleau en a remis une couche. "Nous sommes désormais à moins de huit mois de l'élection présidentielle et nous ne savons toujours pas si nous aurons un processus de désignation", a déclaré le sénateur vendéen. "Nous ne savons pas si ce sera une primaire, si ce sera ouvert, pas ouvert..." Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'au sein des militants présents, on ne se voit pas revivre la même chose qu'il y a cinq ans.

"Ça déchire les candidats et les militants"

"La primaire, ça met toujours du sang sur les murs", souffle l'un d'eux. "Ça va être la machine à perdre", tranche un autre. "On va créer des écuries, des équipes pour chacun..." Une jeune femme qui a participé à la primaire de 2016 se souvient "à quel point une primaire peut déchirer les candidats mais également les militants". "Les tensions créées pendant la primaire vont perdurer pendant la campagne présidentielle", ajoute un autre militant. Un dernier concède que "c'est malheureux d'en arriver là" et qu'il ne faudrait dégainer ce processus "qu'en dernier recours".

Mais alors, comment faire ? "Qu'ils se mettent d'accord entre eux ! On ne va quand même pas faire comme pour le pape et les enfermer plusieurs jours jusqu'à ce qu'ils en désignent un..."