Invité sur Europe 1 lundi matin, le président sénégalais Macky Sall a estimé que la réduction "d'au moins 2 degrés de la température mondiale est une nécessité pour la planète". Selon celui qui est également à la tête de la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, "l'Afrique a subi pleinement les effets des changements climatiques sans être un pollueur". "Nous exigeons un accord contraignant respectable", a t-il martelé.
L'Afrique en première ligne. Désertification, sécheresse, pollution des lacs... Le continent africain est, de fait, l'un des plus lésés par les dérèglements climatiques, alors même qu'il n'émet que peu de gaz à effets de serre. Il compte donc bien faire entendre sa voix lors de la COP21, sans toutefois se cantonner à une position de victime. "Que l'on soit un pays riche, pauvre ou émergent, nous avons tous une responsabilité, a rappelé Macky Sall. Car si les pauvres reproduisent le même schéma que les riches, la planète va disparaître."
Un plan pour fournir de l'électricité. Le président du Sénégal a défini l'un de ses objectifs : "avoir un mix énergétique équilibré", qui intègre des "énergies nouvelles", notamment solaire. Afin de développer le plan "Espoir et lumière pour tous", qui vise à fournir le continent africain en électricité grâce aux énergies renouvelables, l'Afrique s'apprête à demander de l'argent aux pays occidentaux. "Nous avons déjà voté une résolution pour réclamer 5 milliards par an sur une décennie, a précisé Macky Sall. Si on ne travaille pas sur ce plan, avec un fonds géré par les états africains dans une transparence absolue, nous allons tous vers une situation difficile." Un mini-sommet spécial se tient mardi matin en marge de la COP21 pour évoquer les problèmes spécifiques à l'Afrique.
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Terrorisme, climat, Afrique : Macky Sall répond...par Europe1fr