Emmanuel Macron est arrivé jeudi en fin de matinée à Angers pour échanger avec des élus, puis des enfants, dans le cadre du grand débat, alors que 900 manifestants étaient rassemblés dans le centre de la préfecture du Maine-et-Loire. Le chef de l'Etat a commencé à s'entretenir avec la présidente de la région Christelle Morançais (LR) et le maire Christophe Béchu (ex-LR), avant de déjeuner avec une cinquantaine d'élus, dont les maires des communes des chefs-lieux de cantons et les représentants des associations de maires des Pays-de-la-Loire.
En milieu d'après-midi, il rencontrera une cinquantaine d'enfants d'une dizaine d'années dans le centre culturel de Beaupréau-en-Mauges, une commune de 23.000 habitants entre Angers et Nantes.
Une convergence des colères
Dans le centre d'Angers, où les forces de l'ordre étaient déployées en grand nombre, quelque 900 personnes se sont rassemblées sur la place du grand théâtre avant de défiler. Une partie d'entre-eux brandissaient des drapeaux de la CGT, de FO ou de la FSU et des banderoles portant surtout sur la réforme de l'enseignement du ministre Jean-Michel Blanquer : "Non aux réformes Blanquer", "Bloquez Blanquer". Peu de "gilets jaunes" étaient visibles.
Ils ont été rejoints par environ 150 salariés de la principale papeterie d'Arjowiggins en France, à Bessé-sur-Braye (Sarthe), menacée de liquidation judiciaire, qui en appelaient à l'Etat pour sauver leurs emplois. Il leur a été proposé de rencontrer, en fin d'après-midi, un conseiller économique d'Emmanuel Macron à l'Elysée.
Christine, salariée d Arjowiggins, manifeste aujourd hui à Angers. Elle en explique les raisons. pic.twitter.com/hcExEtoPr0
— J-Philippe Colombet (@JColombet) 28 mars 2019
Dernière ligne pour le "grand débat"
Ce déplacement est l'un des derniers du président dans le cadre du "grand débat" qu'il avait lancé le 15 janvier pour tenter de trouver une issue à la crise des "gilets jaunes". Il doit recevoir vendredi à déjeuner à l'Elysée les élus des Hauts-de-France, une réunion boycottée par des parlementaires LR et LFI, avant de se rendre en Bretagne le 3 avril puis en Corse le lendemain. Emmanuel Macron est accompagné par quatre ministres, dont celui de la Transition écologique François de Rugy, élu de la région, et les deux co-organisateurs du grand débat, Sébastien Lecornu et Emmanuelle Wargon.