"Décider de ne pas se souvenir c'est prendre le risque de répéter l'Histoire", a déclaré Emmanuel Macron vendredi à Oradour-sur-Glane, où il rendait hommage aux victimes du village martyr. "J'ai vu ici une page de l'Histoire de France des plus noires", mais aussi "une France renaissante", a déclaré le candidat, saluant une "volonté à chaque fois de renaître, de reconquérir". "C'est le visage que le nouveau village d'Oradour donne. C'est ce visage de la France, avec toute sa mémoire, que je veux porter aujourd'hui", a-t-il ajouté.
642 habitants massacrés en juin 1944. L'ancien ministre a aussi salué le travail de la commune et de l'Etat pour "préserver ce site". "C'est l'engagement de ne jamais oublier", a-t-il affirmé. La Seconde Guerre mondiale s'est immiscée vendredi dans le duel présidentiel, avec, entre autres, la visite d'Emmanuel Macron pour rendre hommage aux victimes du massacre d'Oradour-sur-Glane, petite localité du Limousin où une unité de la Waffen SS remontant vers le front en Normandie massacra 642 habitants le 10 juin 1944.
Dans l'ancienne église, plus de 450 femmes et enfants avaient été enfermés et brûlés vifs. Séparés en plusieurs groupes, les hommes avaient été mitraillés dans des granges, avant que le village ne soit entièrement incendié. Plus tôt dans la journée vendredi, le président par intérim du FN, Jean-François Jalkh, accusé de propos négationnistes, a dû quitter son poste, remplacé par le maire d'Hénin-Beaumont et député européen Steeve Briois.