Le climat ne se réchauffe décidément pas entre Emmanuel Macron et les élus locaux. En froid avec l'exécutif depuis plus d'un an, les maires de France ne décolèrent pas contre l'absence annoncée du président de la République à leur Congrès annuel, qui débute mardi à Paris.
Maire, un "métier lourd et compliqué". "C'était important que le président de la République soit au contact de ces élus de proximité", regrette pour sa part Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye, au micro d'Europe 1. "C'est un métier lourd et compliqué, dans un contexte budgétaire contraint, avec des attentes réelles des concitoyens. On a besoin aussi de se sentir soutenus de temps en temps."
Une promesse rompue. Les maires pointent le fait que la présence annuelle d'Emmanuel Macron était une promesse formulée lors de leur dernier Congrès, en novembre 2017. Du côté de l'Élysée, on explique aujourd'hui que la situation a changé, qu'il a finalement été décidé de longue date que le président ne s'y rendrait pas et qu'à la place, il recevrait des maires à l'Élysée.
"Les maires pris en otage par Baroin". Dans les couloirs du palais présidentiel, on accuse même les responsables de l'Association des maires de France (AMF), organisatrice du Congrès, d'avoir fait circuler de mauvaises informations. Selon l'Élysée, l'AMF est allée jusqu'à envoyer des invitations faisant part de la présence du président, alors même que l'association savait déjà qu'il ne viendrait pas.
"C'est une tentative de sabotage pathétique de l'Association des maires de France", fustige un proche conseiller du président. "C'est purement et simplement de l'anti-jeu, les maires sont pris en otage par François Baroin", renchérit-il.
Vendredi, en milieu de journée, l'AMF a toutefois démenti avoir inscrit Emmanuel Macron au programme du Congrès.