Emmanuel Macron a affirmé mardi qu'il n'existait pas actuellement de programme de retour des djihadistes français détenus en Syrie ou en Irak, qui seront "d'abord judiciarisés" dans ces pays.
"La France a toujours eu la même doctrine". "La France a toujours eu la même doctrine, qui consiste à dire que ceux qui, dans un théâtre de guerre, ont été incarcérés, en l'espèce par les FDS (Forces démocratiques syriennes) en Syrie et/ou par les autorités irakiennes, sont d'abord et avant toute chose judiciarisés dans ces pays lorsqu'on reconnait la justice", a déclaré le chef de l'État devant les élus du Grand Est réunis pour le grand débat à l'Élysée. "Contrairement à ce que j'ai pu lire ou entendre, il n'y a pas de programme de retour des djihadistes", a-t-il précisé.
Il a souligné que ces djihadistes étaient "en droit de demander la protection consulaire". "Nous nous assurons dans ce cas que les droits de la défense sont bien assurés et, en particulier, que s'ils sont condamnés à la peine de mort, que celle-ci soit commuée en une peine à la perpétuité que nous reconnaissons", a-t-il poursuivi.
13 Français bientôt jugés en Irak. Reçu lundi à l'Élysée, le président irakien Barham Saleh a annoncé que 13 Français "éléments de Daech" (acronyme arabe pour le groupe État islamique) récemment remis par les FDS à l'Irak "seront jugés selon la loi irakienne" à Bagdad.
"Pour les Français majeurs détenus transférés" en Irak par les FDS, "ils relèvent d'abord des autorités de ce pays, à qui il revient de décider souverainement s'ils doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", a souligné Emmanuel Macron en présence de Barham Saleh.