L'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron a appelé mercredi sur TF1 le président du MoDem, François Bayrou, à "prendre ses responsabilités" en le rejoignant pour la présidentielle de 2017.
"Beaucoup de ses compagnons nous ont rejoints". "Il y a beaucoup de ses anciens compagnons de route qui nous ont rejoints et j'espère qu'il prendra lui-même ses responsabilités dans les jours, dans les semaines qui viennent, puisque j'ai entendu que c'était son projet", a affirmé le candidat d'En marche! à propos de François Bayrou. "J'accueille toutes les Françaises et tous les Français qui se retrouvent dans ce projet clair."
"Au sein d'En marche!, on croit dans la réforme économique et sociale, on croit dans la transition numérique et environnementale, on croit dans les sécurités individuelles qui permettent à chacune et chacun lorsqu'on est dans une situation fragile de rebondir (...) On croit à une vraie politique éducative et de formation tout au long de la vie, on croit à l'Europe et au projet européen", a-t-il poursuivi.
L'option Macron, "pas mûre" selon Bayrou. Invité du 20 Heures de TF1 lundi, François Bayrou avait affirmé qu'il "ferai(t) ce qu'il faut pour que la France s'en sorte", sans exclure une quatrième candidature à la présidentielle. Mais, alors qu'une partie des troupes centristes a déjà rallié le camp Macron, François Bayrou avait reconnu qu'il y avait des "points de rencontre du point de vue des électeurs" avec Emmanuel Macron. Mais "je ne sais pas quel est son projet, je ne sais pas quel est son positionnement, je ne sais pas quelles sont les forces qui le soutiendront et comment il gouvernerait le pays", avait-il égrené en jugeant que l'option Macron n'était "pas mûre".
Mercredi, pendant deux heures sur France Inter et pendant son interview à TF1, Emmanuel Macron s'est efforcé de démontrer qu'il a bien un programme, dont le détail et le chiffrage seront dévoilés fin février. Dans un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTÉLÉ et Sud Radio diffusé mercredi, François Bayrou se voit créditer de 4,5% des voix, contre 20% à Emmanuel Macron.