Emmanuel Macron a appelé vendredi ses "plus de 20.000" donateurs pour la campagne présidentielle à "rendre public" leur don, en soulignant à nouveau que la loi lui interdit de publier la liste de ses donateurs sans leur accord. "J'ai invité tous les donateurs, il y en a plus de 20.000, à rendre public leur don. Tous ceux qui sont prêts à le faire, je souhaite qu'ils le fassent (...) parce que je pense qu'il faut être transparent et que moi je n'ai pas de problème que l'un ou l'autre dise qu'il finance le mouvement", a affirmé le candidat d'En Marche ! sur BFM TV/RMC.
6,5 millions d'euros de dons. Le mouvement d'Emmanuel Macron a collecté à ce jour quelque 6,5 millions d'euros de dons de particuliers, selon son entourage, loin devant les autres candidats. Son rival socialiste Benoît Hamon s'est pour sa part engagé à n'accepter les dons de plus de 2.500 euros qu'à la condition que le donateur accepte qu'il soit rendu public. "Je ne peux pas moi au titre de la loi, telle qu'elle existe aujourd'hui, rendre public ce don. C'est ce qui protège la confidentialité à laquelle chacune et chacun a droit. Mais je souhaite que toutes celles et ceux qui sont prêts à le faire le rendent public", a souligné Emmanuel Macron.
"Aucune entreprise, aucune structure juridique". Le candidat a souligné ne pouvoir financer sa campagne "que par des dons privés", contrairement aux "partis établis". "Aucune entreprise, aucune structure juridique" n'a fait de don, même quand il n'était pas encore déclaré candidat.
Un tiers des dons inférieurs à 30 euros. Selon En Marche !, un tiers des dons sont inférieurs à 30 euros, deux tiers inférieurs à 60 euros et 3% supérieurs à 5.000 euros. "Aujourd'hui, vous financez Benoît Hamon, vous financez François Fillon, vous financez Marine Le Pen, et vous êtes 60 millions à le faire, parce que ce sont des partis établis qui ont des élus et qui touchent des subventions publiques", a-t-il lancé.
Interrogé plus généralement sur le fait de savoir s'il avait quelque chose "à se reprocher", dans une campagne secouée par l'affaire Fillon, Emmanuel Macron a répondu: "si j'avais quelque chose à me reprocher, je ne me serais pas lancé dans cette campagne". Il a notamment souligné qu'il avait démissionné de la fonction publique le jour de sa candidature, là où "les autres candidats" font campagne en restant payés comme députés ou députés européens.