Bachar al-Assad devra "répondre de ses crimes devant des tribunaux internationaux", a estimé mercredi Emmanuel Macron, qui entend cependant "hiérarchiser les priorités et les combats" avec "une priorité : éradiquer le terrorisme islamiste".
"Il semble avéré (...) que cette attaque au gaz chimique a été conduite par le régime de Bachar al-Assad. Il convient donc de la condamner avec beaucoup de force parce que ça contrevient à toutes les règles de droit international et cela contrevient bien évidemment à ce qu'un dirigeant doit à son peuple", a déclaré Emmanuel Macron en marge d'une visite à l'Association des paralysés de France (APF).
"Notre ennemi, c'est Daech". Élu président, sur le dossier syrien, "j'aurai constamment la même politique". "J'ai une priorité : éradiquer le terrorisme islamiste, qui est une menace pour notre pays, qui a déjà frappé et qui a tué nos enfants il y a plusieurs mois", a poursuivi l'ancien ministre de l'Économie. "Notre ennemi, c'est Daech (acronyme arabe de l'organisation État islamique) et l'ensemble des groupes djihadistes qui fomentent des attentats et nous menacent. L'ennemi du peuple syrien, c'est Bachar al-Assad et il devra donc répondre de ses crimes devant des tribunaux internationaux, nous serons là-dessus sans aucune complaisance, mais en hiérarchisant les priorités et les combats", a conclu Emmanuel Macron.
Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni mercredi. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont présenté un projet de résolution condamnant l'attaque et appelant à une enquête complète et rapide au Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunira en urgence ce mercredi. Cette attaque a fait au moins 72 morts mardi à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie.