Déçu du hollandisme, Emmanuel Macron, souvent présenté par ses adversaires comme un traître au président de la République, a néanmoins indiqué conserver un lien affectif fort avec François Hollande. Invité vendredi de la matinale d’Europe 1, le candidat à l'élection présidentielle, homme de l'ombre devenu ministre de l'Economie en 2014, s’est toutefois refusé à conseiller à l’antenne le chef de l’Etat sur sa possible candidature.
"Politiquement responsable de rien". "Quand j’étais conseiller de François Hollande, je n’ai jamais dit ce que je conseillais. Sur les deux premières années du quinquennat, j’assume tout en étant politiquement responsable de rien, puisque je n’étais que conseiller", a déclaré l'ancien secrétaire général adjoint de la présidence, en charge des questions d'économie et de finances. "J’ai parfois fait de bons conseils, parfois des mauvais. J’ai parfois été suivi, d’autres non", reconnait-il.
Une décision pour la France. "Lorsque l’on conseille le premier homme de notre pays, on garde cela pour soi. Je ne suis plus, aujourd’hui, dans cette situation. François Hollande a des décisions à prendre qui le concernent et qui concernent notre pays", conclut Emmanuel Macron.