Au loin, l'Acropole et les ruines du Parthénon découpent l'horizon. Un cadre mythique qui confirme l'envie d'Emmanuel Macron, dont la popularité s’effrite, de mettre en scène sa visite grecque. Le chef de l'Etat s'envole jeudi pour Athènes où il doit tenir un discours dans l'après-midi.
Athènes, symbole d'une Europe à l'arrêt. Le président aurait pu parler devant le Parlement, mais il a choisi de poser son pupitre sur la Pnyx, colline où se réunissaient les citoyens athéniens de l'Antiquité. Le berceau de la démocratie où le président français espère relancer l'Europe. "Athènes a été le symbole de la crise, c'est d'ici que peut commencer un nouveau chapitre", souffle un conseiller.
Une quarantaine de patrons. Le président plaidera longuement pour une refondation des institutions européennes. L'accueil pourrait s'avérer chaleureux dans la mesure où Emmanuel Macron réclame aussi un allègement de la dette colossale de la Grèce, ce que refuse toujours l'Allemagne. Et comme ni le discours ni le volontarisme du président n'ont suffi pour le moment à faire bouger les lignes, le chef de l'Etat vient également accompagner d'une quarantaine de patrons français, de quoi négocier quelques juteux contrats en attendant de faire redémarrer l'Union européenne.