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Le remaniement annoncé lundi a acté la droitisation de l'exécutif tout entier, et d'Emmanuel Macron en particulier. Pour Pierre Ferracci, président du groupe Alpha et proche d’Emmanuel Macron, il s'agit là d'un positionnement stratégique en vue de la présidentielle de 2022. "Le pari n'est pas gagné", prévient-il. 
INTERVIEW

L'annonce de la composition du gouvernement Jean Castex a mis fin au "en même temps" cher à Emmanuel Macron. Clairement, la nouvelle équipe penche à droite, avec les nominations, maintiens ou montées en puissance de personnalités de droite, telles que Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Roselyne Bachelot. "Le 'en même temps' est un peu déséquilibré'", reconnaît mardi sur Europe 1 Pierre Ferracci, président du groupe Alpha et proche d’Emmanuel Macron. L'homme y voit aussi une stratégie en vue de l'élection présidentielle de 2022.

"Il aura un problème avec les électeurs de gauche"

"Aujourd’hui, sa politique est quand même plutôt orientée à droite, il faut le reconnaître avec les ministres qu’on a évoqués. Il essaye d’occuper le terrain à droite pour ne pas avoir trop de concurrence de ce côté-là", analyse Pierre Ferracci.

Mais le calcul est risqué. "Le problème c’est qu’il a été élu plutôt au centre gauche avec beaucoup de voix du Parti socialiste et des écologistes", rappelle le dirigeant d'Alpha, cabinet spécialisé dans les relations sociales et le développement local. "Il aura un problème avec les électeurs de gauche. Il fait le pari qu’il n’y aura pas de candidature crédible dans cet espace-là. Ce n’est pas un pari qui est gagné d’avance", prévient Pierre Ferracci.