Un homme de cinquante ans, qui cumule une longue expérience dans le privé et l'exercice d'un mandat local, parle couramment anglais et reste prêt à réformer le pays en profondeur en rassemblant des personnalités de tous bords. C'est ainsi que les Français décrivent leur président de la République idéal, selon un sondage Elabe pour Europe 1 publié vendredi.
Emmanuel Macron à gauche. Qui, dans le paysage politique actuel, ressemble le plus à ce portrait-robot ? A gauche, le nom d'Emmanuel Macron semble s'imposer. Le ministre de l'Économie est en effet également populaire à droite, et serait donc à même de transcender les clivages politiques traditionnels. Cependant, il a un handicap qu'il ne devrait pas négliger. Plus des trois-quarts des personnes interrogées (76%) veulent un président qui a une expérience d'élu local. Elles attachent donc de l'importance à cette notion d'enracinement et de proximité avec le pays que n'a pas Emmanuel Macron.
Fillon ou Le Maire à droite. À droite, personne non plus n'a le profil idéal. Alain Juppé, favori des sondages, cumule le handicap de l'âge et celui d'avoir davantage une image de rassembleur, qui apaise et rassure. Les feux de la réforme en profondeur, c'est davantage le créneau de François Fillon. Bruno Le Maire, lui, prend l'avantage si on se concentre sur le renouvellement par l'âge. Sans compter que le député de l'Eure parle couramment anglais et a une expérience d'élu local.
Hollande et Sarkozy désavantagés. Ce qui est certain, c'est que les résultats de ce sondage ne favorisent ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy. Le premier est honnête, qualité première mise en avant par les Français. Mais en dehors de ce trait de caractère, qu'il s'agisse de l'anglais ou de l'expérience dans le privé, l'actuel chef de l'État est bien loin du portrait-robot esquissé dans cette enquête. Nicolas Sarkozy, quant à lui, incarne l'autorité et le dynamisme, mais ce sont des qualités qui ne sont citées que dans un second temps. Surtout, un chiffre pourrait décourager les deux hommes : 65% des sondés sont attachés au renouvellement et souhaitent que le futur candidat à la présidentielle s'engage à ne faire qu'un mandat. François Hollande et Nicolas Sarkozy ont déjà eu leur chance.