Emmanuel Macron a estimé dimanche que Manuel Valls "est déjà allé trop loin" dans sa contestation de François Hollande. "Quand on est Premier ministre d'un pays dont on dit chaque jour qu'il est dans une situation historiquement grave, on ne tient pas ces propos sur le président de la République. C'est à lui de prendre ses responsabilités", a-t-il poursuivi sur France 2, en estimant que le climat entre les deux têtes de l'exécutif n'était "pas tenable".
Valls "se prépare". "Quand j'ai eu des désaccords, je les ai exprimés et j'ai pris mes responsabilités en quittant le gouvernement", a également rappelé Emmanuel Macron. L'ancien protégé de François Hollande a démissionné fin août de son poste de ministre de l'Economie pour présenter sa propre candidature à l'élection présidentielle.
Manuel Valls, qui faisait de la loyauté sa marque de fabrique, a franchi un pas de plus dans la guerre psychologique livrée depuis plusieurs semaines au président de la République sur sa candidature à la primaire de la gauche, en assurant dans le JDD qu'il se "prépare" et est "prêt" au "face-à-face" avec la droite.
Juppé, "un homme respectable". Interrogé sur la victoire de François Fillon à la primaire de la droite, Emmanuel Macron a par ailleurs dénoncé "le retour en arrière" prôné par l'ancien Premier ministre dans sa "vision de la société". Il a également salué Alain Juppé, "un homme respectable" à qui il a adressé "une pensée sincère". Dimanche soir, sur les réseaux sociaux, les soutiens d'Emmanuel Macron se sont d'ailleurs empressés d'opposer le conservatisme de François Fillon au progressisme du leader d'En Marche !
Face à F.Fillon, candidat rétrograde de la droite, @enmarchefr avec @EmmanuelMacron pour rassembler toutes les énergies progressistes !
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 27 novembre 2016