Emmanuel Macron a décoché quelques flèches en direction de François Hollande en estimant jeudi que ni ses "concitoyens", ni "les candidats" n'attendaient la position politique du chef de l'État en vue de l'élection présidentielle.
À dix jours du premier tour, François Hollande doit-il clairement apporter son soutien à l'un des postulants, alors qu'il semble envoyer des signaux en faveur de Emmanuel Macron au détriment du candidat socialiste Benoît Hamon ?
Président, jusqu'au bout. "Je ne crois pas que ce soit ce que nos concitoyens attendent. Je ne crois pas que ce soit ce que les candidats attendent", a répondu jeudi le candidat d'En Marche!, à l'occasion d'une visite dans un EHPAD près de Toulouse. À la place, l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée s'attend plutôt à ce que le président "préside, jusqu'à la dernière seconde". "Notre pays est soumis à des divisions profondes, est en état d'urgence et donc le président, jusqu'à la dernière seconde, il présidera", a-t-il insisté.
Un "concours de circonstances". Emmanuel Macron est également revenu avec acidité sur le propos de François Hollande rapporté par hebdomadaire Le Point, selon lequel l'ascension de l'ancien ministre de l'Économie n'était le fruit que d'un "concours de circonstances".
"La vie politique est en plein bouleversement. J'entendais des commentaires politiques qui parlaient de concours de circonstances", a-t-il relevé. "S'agissant de ma campagne, c'est une profonde erreur et les gens de gauche comme de droite ne veulent pas voir ce qui est en train de se passer", a-t-il assuré.
"Ce que nous portons c'est une rupture, un changement profond des pratiques de la vie politique et de son organisation. Ils ne veulent pas comprendre, qu'importe ! Les gens comprennent", a conclu Emmanuel Macron.