Emmanuel Macron a déclaré lundi à Toulouse qu'il ne regrettait "absolument pas" d'avoir évoqué vendredi à Athènes des "fainéants" s'opposant à sa politique de réformes, malgré la polémique que ce mot a déclenchée.
"Créer de fausses polémiques". À un journaliste qui lui demandait s'il regrettait sa formule, le président de la République a répondu : "absolument pas." "Je ne l'ai pas fait avec l'esprit de polémique", a-t-il ajouté en marge de la visite d'un centre d'hébergement, au cours d'un déplacement à Toulouse consacré à la politique du logement. "Les gens ont tort de déformer pour créer de fausses polémiques", a-t-il considéré.
Dire "les choses en vérité". "On ne peut pas faire avancer notre pays si on ne dit pas les choses en vérité. Mais il faut écouter complètement les discours avec beaucoup de calme, avec beaucoup d'apaisement", a poursuivi Emmanuel Macron. "Mon discours était très clair", a-t-il affirmé, en précisant que, avec le mot "fainéant", il avait dénoncé "celles et ceux qui pensent qu'on ne doit pas bouger en Europe et en France".
Vives réactions à gauche. Emmanuel Macron avait déclaré vendredi à Athènes : "je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes." Ces propos, sans évoquer de cibles spécifiques, ont depuis suscité de vives réactions, notamment à gauche, alors que la CGT appelle à la mobilisation mardi contre la loi travail. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait affirmé dimanche que Emmanuel Macron avait dénoncé "la posture de la fainéantise" de "ceux qui n'ont pas eu le courage de faire les réformes nécessaires".