Emmanuel Macron ne se rendra pas au Congrès des maires de France le 22 novembre mais s'exprimera la veille à l'Élysée devant le bureau de l'AMF et plusieurs centaines de maires à l'Élysée, a indiqué la présidence, en pleine période de tension brouille entre État et collectivités.
Alors que le chef de l'État avait promis l'an dernier de venir chaque année "rendre compte des engagements" du gouvernement devant le Congrès de l'Association des Maires de France, c'est le Premier ministre Édouard Philippe qui s'y rendra pour prononcer le discours de clôture.
Macron va recevoir le bureau de l'AMF et des maires à l'Elysée. Lors de l'édition 2017, devant des milliers de maires dont une partie l'avait hué et sifflé à son arrivée, Emmanuel Macron avait lancé : "Je m'engage à une chose, si vous l'acceptez, c'est venir chaque année rendre compte des engagements que je viens de prendre parce que c'est cela l'esprit de responsabilité dans la République", avait-il lancé.
Le chef de l'État a préféré recevoir à l'Élysée le bureau de l'AMF et plusieurs centaines de maires, devant lesquels il prononcera un discours, a expliqué la présidence. L'an dernier, il avait déjà invité plus de 1.000 maires pour une soirée au Palais.
Les collectivités s'estiment lésées par plusieurs réformes de l'exécutif. Les relations restent tendues entre État et collectivités, qu'il s'agisse des communes, des départements ou des régions, qui reprochent à l'exécutif des décisions trop verticales et s'estiment lésées par les réformes des aides sociales et des impôts locaux. L'AMF a même lancé le 26 septembre un appel de Marseille contre l'ultracentralisation.
Les maires sont dans "une logique de revendication et de négociation", a affirmé la semaine dernière François Baroin, évoquant des "tensions assez fortes", sur les pactes financiers Etat/collectivités pour réduire les dépenses ou la compensation pour les communes de la suppression de la taxe d'habitation.
Emmanuel Macron a multiplié les rencontres avec les élus locaux ces derniers mois pour tenter de renouer le dialogue. Le 16 octobre, il avait rendu un hommage appuyé aux maires, "premiers porteurs de la République au quotidien.