Il a défendu une Union européenne qui protège et lutte contre le terrorisme. Emmanuel Macron a pris part, jeudi à Bruxelles, à son premier Conseil européen. Le président Français a été un objet de curiosité de ce Sommet, auréolé d'une aura de sympathie. Les dirigeants européens sont soulagés de sa victoire face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, ce qui fait souffler un vent d'optimisme, sur l'Europe.
Un élan particulier. Dans les couloirs du Conseil on appelle ça le "Macron-Effect" [l'effet Macron, ndlr], comme si le tombeur du populisme en France allait automatiquement devenir le sauveur du destin européen. "La créativité et les nouveaux élans qui viennent de France ne peuvent être que bons pour tous", a même déclaré la chancelière allemande Angela Merkel à l'occasion de ce Conseil. "Il y a peut-être un momentum particulier", reconnait Charles Michel, le Premier ministre de la Belgique. Comprenez : "un élan".
Dépasser les intérêts particuliers. Et les européens misent beaucoup sur la dynamique suscitée par Emmanuel Macron, et qui permettrait de redorer le blason de l'UE à peu de frais. Sauf que dans la pratique, et le président s'en est rendu compte jeudi soir, chacun est d'abord là pour défendre ses intérêts. Le chef de l'Etat s'est ainsi retrouvé isolé sur la question du protectionnisme et les pays de l'Est ont freiné des quatre fers lorsqu'il a proposé de durcir la réglementation sur les travailleurs détachés.
Certes, Emmanuel Macron est une star, mais s'il veut le rester, il va falloir qu'il obtienne rapidement des résultats.