Emmanuel Macron présentera "à la fin de l'été" un "diagnostic pour le pays" en vue d'élaborer un "plan d'action progressiste", et revendique 50.000 adhérents à son mouvement "En Marche", dans un entretien publié mercredi sur le site des Echos.
Un plan d'action dévoilé entre l'automne et l'hiver. "Je présenterai à la fin de l'été un diagnostic du pays, qui sera le résultat de ce qui sera remonté de la consultation de 100.000 Français et du travail d'experts de tous ordres", a indiqué le ministre de l'Economie. Cet entretien, le second aux Echos en deux jours, intervient à un moment où le gouvernement doit faire face à un mouvement contre la loi travail qui se durcit et à un risque de paralysie du pays. Le ministre de l'Économie entend également continuer "à égrener des analyses et des propositions, comme j'ai déjà commencé sur l'Europe, sur l'identité nationale à Orléans, ou sur l'économie et l'industrie. Enfin, entre l'automne et l'hiver, nous dévoilerons un plan d'action progressiste pour transformer le pays".
50.000 adhérents à son mouvement "En marche".Emmanuel Macron, qui a lancé le 6 avril son mouvement "En marche", revendique "plus de 50.000 adhérents", "notion dont je reconnais qu'elle doit être maniée avec prudence puisque l'adhésion est gratuite". Et "12.000 personnes ont déjà décidé de participer concrètement à notre opération de porte-à-porte qui commencera le 28 mai", a-t-il précisé. "Il y a déjà presque 2.000 donateurs - mais En Marche ! refuse les dons des responsables d'entreprises publiques ou d'entreprises ayant des liens avec l'État comme des dirigeants des organisations professionnelles. Les dons sont, comme la loi le précise, plafonnés à 7.500 euros par personne", a-t-il poursuivi.
Faire des propositions ambitieuses pour la présidentielle. "Au passage, il est assez curieux que certains partis politiques qui reçoivent des subventions de l'Etat nous contestent le droit de chercher des soutiens", a ajouté Emmanuel Macron, alors que le député Les Républicains Georges Fenech a récemment écrit au président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) au sujet d'informations parues sur une levée de fonds effectué à Londres, que le ministre dément. Pourrait-il se présenter à l'élection présidentielle si François Hollande n'était pas candidat ? "Je vois qu'un petit monde à Paris est obsédé par cette question. Ce n'est pas mon cas", a-t-il répondu.