"Même si je ne suis pas qualifié entre les deux tours, j'irai à Amiens, qui est ma ville natale, donc je les visiterai", a assuré Emmanuel Macron, en déplacement dans les Yvelines mardi.
Le candidat d'En Marche ! à la présidentielle, Emmanuel Macron , a promis mardi qu'il rendrait visite "entre les deux tours" aux salariés de l'usine Whirlpool menacée de fermeture , même s'il était éliminé dimanche au premier tour.
Dans les Yvelines plutôt qu'à Amiens. En déplacement dans les Yvelines, l'ancien ministre de l'Économie était interrogé pour savoir pourquoi il avait préféré rendre visite à une usine bénéficiaire de l'opticien Krys, plutôt qu'auprès des salariés du géant américain Whirlpool dans sa ville natale. "C'est bien aussi que la presse parle des entreprises qui marchent. Nous sommes la cinquième économie mondiale, il y a beaucoup d'entreprises dans ce pays qui marchent", a-t-il argumenté.
"Il faut en parler et expliquer comment elles font. Et je suis très fier d'être dans une entreprise qui marche (...) qui non seulement fonctionne, embauche, mais a relocalisé de la production dans l'industrie, là où tout le monde pense que nous avons perdu cette bataille, à tort", a poursuivi l'ancien ministre. "Moi, le défaitisme, le misérabilisme, ça suffit!", a-t-il encore lancé. "Ça n'empêche pas de s'occuper des entreprises qui sont dans une situation difficile." "Je visiterai les salariés de Whirlpool dans les semaines qui viennent, j'ai prévu cela dans l'entre-deux-tours", a-t-il promis.
Même en cas d'échec au premier tour. "Même si je ne suis pas qualifié entre les deux tours, j'irai à Amiens, qui est ma ville natale, donc je les visiterai, ne vous inquiétez pas", a-t-il dit à un journaliste lui demandant s'il considérait comme acquis qu'il serait au second tour. "Ce à quoi il faut veiller, ce à quoi je veillerai personnellement si je suis élu président de la République, c'est qu'il y ait bien un repreneur du site d'Amiens", a-t-il jugé.
Emmanuel Macron avait déclaré le 6 avril refuser toute "démagogie" dans le dossier Whirlpool, en réponse au réalisateur du documentaire Merci patron et candidat aux législatives François Ruffin , qui lui reprochait son "silence" concernant l'usine d'Amiens. Environ 150 salariés de l'usine Whirlpool d'Amiens, menacée de fermeture, ont manifesté mardi à Paris pour interpeller les politiques sur leur sort. Le gouvernement planche sur une éventuelle reprise du site employant 290 salariés, auxquels s'ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant Prima.
Fin janvier, le groupe américain avait indiqué son intention de délocaliser la production en Pologne et de fermer l'usine de sèche-linges en juin 2018, dans une Picardie déjà frappée par de nombreuses fermetures de sites industriels.