Emmanuel Macron a promis lundi une couverture de la France entière "en haut et très haut débit" d'ici "à la fin de l'année 2020", devant la Conférence nationale des territoires réunie au Sénat. "Je souhaite encore accélérer le calendrier afin de parvenir à une couverture en haut et très haut débit d'ici à la fin de l'année 2020" et "non plus 2022", a déclaré le chef de l'État. Lors de son discours de politique général, le Premier ministre avait dit que l'objectif était d'une couverture terminée "au plus tard d'ici 2022".
Des contraintes pour les opérateurs. "Si je vous dis 2022, je ne suis pas sûr d'être en situation parfaite d'en répondre. Si je vous dis fin 2020, je sais que j'aurai encore l'année 2021 pour pouvoir rattraper les retards," a fait valoir le président. Afin d'y arriver, Emmanuel Macron a annoncé d'une part "d'ici à la fin de l'année (...) des dispositions nouvelles d'incitations et de contraintes à l'égard des opérateurs de téléphonie". D'autre part, le chef de l'État a déclaré qu'une part du plan d'investissement de 50 milliards d'euros sera allouée au déploiement du haut et très haut débit et, "où c'est nécessaire", se substituer aux opérateurs.
.@EmmanuelMacron annonce la couverture en "haut et très haut débit" de tous les Français "avant la fin 2020, et non 2022" #ConfTerritoirespic.twitter.com/plxZ1LMHpE
— LCP (@LCP) 17 juillet 2017
La fibre ne sera pas dans tous les logements. "Les déploiements ne sont pas assez rapides, les opérateurs, aujourd'hui, rechignent encore dans les endroits qui sont les moins rentables", a déploré le chef de l'État. Il a appelé à "envisager les complémentarités technologiques" entre la fibre optique, le mobile et en particulier l'Internet mobile ou le satellite, jugeant "impossible de tenir la promesse de tirer de la fibre dans tous les logements de la République". "Cette promesse est intenable technologiquement et financièrement", a-t-il insisté.