Devant les caméras, Emmanuel Macron a promulgué mercredi la loi "avenir professionnel", qu'il a appelée un "texte anti-fatalité" permettant aux jeunes de se former et aux Français de "rebondir ou changer de vie". Le chef de l'État a instauré ce rituel, pour chaque loi importante, de mettre en scène sa signature en direct devant les caméras, à l'image des signatures de lois médiatisées des présidents américains. "C'est un texte anti-fatalité", a-t-il déclaré, assis à son bureau de l'Élysée, entouré de la ministre du Travail Muriel Pénicaud et du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, assis à ses côtés.
"Égalité salariale". "Il permet enfin de mettre en oeuvre une vraie égalité salariale dans l'entreprise entre les femmes et les hommes, nos entreprises devront donc pleinement s'y conformer. Si nous réussissons cette transformation, nous serons le premier pays à le réussir", a-t-il déclaré. Cette loi "simplifie l'apprentissage", en particulier en fondant en une seule les aides aux entreprises, qui sera versée en même temps que le salaire, dont le coût sera ainsi réduit, et en permettant d'accueillir des apprentis tout au long de l'année.
Une grande loi pour les français « pour la liberté de choisir son #Avenirpro » promulguée par le Président de la République. A tous -jeunes, demandeurs d’emploi, salariés, entreprises, partenaires sociaux- de vous en saisir, pour choisir et non subir votre avenir. pic.twitter.com/f63pwpsum6
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) 5 septembre 2018
Compte personnel de formation et assurance-chômage. "Dès cette rentrée il y a une augmentation de 50% des inscriptions dans les filières" d'apprentissage, s'est félicité le président. Le texte met aussi en place le "compte personnel de formation" en euros et non plus en heures, et réforme l'assurance-chômage en l'ouvrant, sous conditions strictes, à certains salariés démissionnaires et à des indépendants, un engagement de campagne du candidat Macron. Adoptée fin juillet, la loi entrera progressivement en vigueur à horizon 2021.