Macron reçoit les élus du Grand Est, Baroin l'interpelle sur les finances locales

Cette rencontre est la huitième à laquelle participe le président depuis le début du "grand débat national". © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à

Emmanuel Macron a reçu 150 maires et élus du Grand Est à l'Elysée mardi, dans le cadre du "grand débat national". François Baroin, maire de Troyes, l'a interpellé sur "la compensation" de la suppression de la taxe d'habitation par l'État.

Emmanuel Macron a réuni mardi à l'Elysée quelque 150 maires et élus du Grand Est, dont François Baroin, le président de l'Association des maires de France (AMF), qui l'a interpellé sur les difficultés financières des communes.

Macron appelle au "débat le plus libre possible". Cette rencontre est la huitième à laquelle participe le président depuis le début, le 15 janvier, du "grand débat national" qui doit se poursuivre jusqu'au 15 mars. Il a appelé au "débat le plus libre possible" en introduisant les échanges avec les maires des chefs-lieux de cantons du Grand Est, les présidents des dix conseils départementaux (Ardennes, Aube, Bas-Rhin, Haute-Marne, Haut-Rhin, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges) et le président de la région Jean Rottner (LR), reçus à déjeuner à l'Elysée.

Il a expliqué que ce débat ne se tenait pas dans la région, contrairement aux précédents, car il s'était rendu dans le Grand Est début novembre dans le cadre de l'itinérance de la commémoration du centenaire de la fin de la Grande Guerre.

Tensions autour de la suppression de la taxe d'habitation. Premier intervenant, François Baroin, maire LR de Troyes, a évoqué les dossiers ayant provoqué des tensions avec l'AMF depuis le début du quinquennat, en réitérant les "regrets" provoqués par la suppression de la taxe d'habitation, qui constitue l'une des principales recettes fiscales des communes. "Quel est l'avenir de la compensation" du montant de cette taxe par l'Etat, a-t-il demandé au président.

L'autre question qui "fâche" est celle de la baisse ces dernières années des dotations de l'Etat qui résulte dans "moins d'autonomie de financement" pour les communes et "moins de moyens pour développer les services de proximité". "Nous avons beaucoup d'attentes", a conclu François Baroin. Emmanuel Macron se déplacera vendredi à Bordeaux, dont le maire Alain Juppé va prochainement entrer au Conseil constitutionnel, pour débattre avec les maires et élus de la Nouvelle-Aquitaine.