Le puzzle européen d'Emmanuel Macron se met en place, pièce après pièce. Depuis son élection, il y a quatre mois, le président de la République a rencontré en tête à tête 22 de ses 27 homologues de l'Union européenne. Il a même sacrifié quelques jours de vacances, fin août, pour une tournée dans les pays de l'Est. Après un long discours de la méthode sur l'Europe à la Sorbonne, mardi, le chef de l'État ne va pas s'arrêter là.
Gentiloni, un précieux allié. Emmanuel Macron a un mot d'ordre : ne négliger personne. Ce travail de sape va se poursuivre dès mercredi soir à Lyon, lors d'une rencontre avec le président du conseil italien, Paolo Gentiloni. Le chef de l'État veut en faire l'un des principaux alliés de son plan de refondation de l'Europe. Jeudi et vendredi, un sommet sur le numérique en Estonie sera le prétexte idéal pour multiplier les entretiens et les échanges informels en ce sens.
Nouvelle rencontre avec Merkel. Pour parvenir à ses fins, l'Elysée tente d'allier la séduction et la conviction envers les partenaires européens de la France. Son objectif : arriver avec le plus de soutiens possibles dans 15 jours en Allemagne, lorsqu'il rencontrera Angela Merkel. Sur la feuille de route européenne du chef de l'État, le premier Conseil européen de son quinquennat, à Bruxelles, fin octobre, sera enfin un rendez-vous majeur.