Emmanuel Macron a salué mercredi l'action du gouvernement, notamment des ministres issus de la société civile, et annoncé qu'il ne prévoyait pas de remaniement d'ampleur pour mener l'acte II de son quinquennat.
"Il y aura sans doute des réaménagements"
"Si je pensais qu'il fallait réorganiser le gouvernement (...), je l'aurais fait au mois d'avril", à la fin du grand débat lancé à la suite de la crise des "gilets jaunes", a déclaré le président devant la presse. "Il y aura sans doute des réaménagements comme on l'a fait ces derniers mois. Il faut dédramatiser", a-t-il ajouté.
"Quand je vois la nature des crises qu'il y a eu (…), il y a plutôt eu un vrai esprit de responsabilité et de collégialité" au sein de l'exécutif, a-t-il souligné. Il a en particulier salué les ministres issus de la société civile, "ces nouveaux venus de la vie politique qu'on a souvent décriés", qui "ont eu une action responsable et efficace", même s'ils "font des erreurs comme tout le monde". Pour lui, "ce qu'on vit est beaucoup plus profond" et "donc beaucoup plus dur" que de changer la formation du gouvernement.
"Beaucoup plus de proximité et d'humilité"
Emmanuel Macron a encore indiqué attendre "du gouvernement et de la majorité" "beaucoup de solidarité", couplée avec "beaucoup plus de proximité et d'humilité" afin de réformer "davantage avec les Français que pour eux".
"Il ne faut réduire l'ambition de transformation dont le pays a besoin mais, dans la méthode, il faut réussir à inclure davantage les Français", selon lui. Il a toutefois averti que "la réponse ne peut pas venir uniquement d'en haut, du gouvernement ou du président", en particulier pour mener "la transition écologique", qui ne dépend pas uniquement de "réglementations et de taxes".
S'exprimant devant des journalistes pour présenter les priorités du G7 de ce week-end à Biarritz, Emmanuel Macron a de nouveau loué "l'esprit de résistance français". Mais, a-t-il insisté, "le véritable esprit de résistance français, ce n'est pas l'immobilisme", ce n'est pas "décider de ne rien changer". Il a ainsi défendu le projet de réforme des retraites, qui sera discuté dans les prochains mois, qui est "un vrai projet d'émancipation".