L'une des propositions d'Emmanuel Macron est de rétablir un service national obligatoire. Invité sur Europe mercredi matin, le candidat à la présidence de la République a détaillé les modalités et les enjeux de ce service.
600.000 jeunes. Ce service durerait un mois et s'adresserait aux filles et aux garçons de 18 à 21 ans, soit 600.000 jeunes sur une classe d'âge. "Dans le contexte que nous vivons, celui d'une société qui vit des fractures, d'une menace terroriste, il est important de retrouver une forme de creuset national, un moment où tout une classe d’âge est réunie et mélangée", a argué l'ex-ministre de l'Economie. "Comme c'était le cas dans le cadre du service militaire et en particulier des classes, où on reçoit un discours fort sur les valeurs de la République et le rôle de l'armée, un moment où on apprend aussi les rudiments militaires."
"Des tests sur les compétences de base". Attaqué sur la durée de ce service par certains qui la jugent trop courte, Emmanuel Macron se défend : "C’est aussi long que les classes, je propose de refaire les classes, ni plus ni moins. C’est pour créer du lien", a répondu Emmanuel Macron. "Et l'autre intérêt de ce service national universel d'un mois, c'est qu'on pourra y faire des tests sur les compétences de base, l’illettrisme ou autre. On a 150.0000 jeunes qui, à 18 ans, sortent du système. On aura les rudiments du secourisme et une expérience de vie en collectivité tous milieux sociaux confondus."
"1,5 à 2 milliards d'euros de fonctionnement". Le candidat a chiffré cette mesure. "Mon souhait n'est pas d'aller reconstruire des casernes, on les a vendues. On n'a pas besoin de recréer massivement des infrastructures", a-t-il assuré. Emmanuel Macron propose d'utiliser "au maximum les infrastructures scolaires et universitaires". Le coût de fonctionnement pour encadrer ces jeunes est "entre 1,5 et 2 milliards d'euros tout au plus. Dès le début du quinquennat, je demanderai à une commission d'en étudier les modalités et nous commenceront quand les choses seront prêtes, soit à l'été 2018 soit à l'été 2019", a détaillé l'ancien ministre.