Macron école coronavirus 3:02
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Hadrien Bect et Jean-Gabriel Bourgeois, édité par , modifié à
Dans une école des Yvelines et face aux élus, le chef de l'État s'est employé à montrer mardi qu'une rentrée le 11 mai, même dans des conditions particulières, était bien possible. Sur Europe 1, Arnaud Péricard, l'un des maires avec qui Emmanuel Macron a échangé, se dit "rassuré" devant l'assurance d'une certaine "souplesse" la semaine prochaine.
REPORTAGE

Combien d'élèves retrouveront les bancs de l'école dès la semaine prochaine, alors que la réouverture des établissements est prévue lundi sur le territoire national ? Personne ne le sait. Pas même Emmanuel Macron, qui a tenté mardi de rassurer les maires sur les incertitudes qui pèsent encore sur cette rentrée inédite en pleine crise du coronavirus. Le chef de l'État leur a notamment promis de la "souplesse".

Une journée pour rassurer

L'opération à destination des élus a débuté par la visite d'une école de Poissy, dans les Yvelines. L'établissement est resté ouvert depuis mi-mars pour accueillir 30 enfants de soignants. Masque en tissu sombre sur le visage, tables espacées, élèves au courant des gestes barrières… Le chef de l'État a voulu montrer que la rentrée, même dans des conditions particulières, était malgré tout possible. 

Reste que les maires envisagent très difficilement un retour des enfants à l'école la semaine prochaine. Alors le président de la République a échangé directement avec cinq élus, dont Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain en Laye, dans les Yvelines : "Je suis rassuré par rapport à ses propos, sur ce règlement sanitaire qui nous est tombé dessus comme le ciel sur la tête la semaine dernière avec 65 pages de normes et de contraintes", pointe l'élu sur Europe 1. "Qu'allait-il se passer si le protocole venait à ne pas être respecté ? Quelle était notre responsabilité ?"

La préférence d'une "bonne rentrée"

"Il y avait beaucoup de questionnements, et aujourd'hui le Président a été assez précis, en disant que le protocole était avant tout un guide", poursuit Arnaud Péricard. "La clé, c'est la souplesse et la progressivité dans la mise en place des mesures." C'est aussi ce qu'a annoncé un peu plus tard Emmanuel Macron à la télévision, en s'adressant aux maires : "Je comprends leurs angoisses, leurs questions et leurs inquiétudes", a-t-il expliqué. "Ils veulent bien faire, donc il faut leur laisser le temps."

Il y a, surtout, cette phrase présidentielle qui tranche avec les déclarations passées de l'exécutif : "Je veux plutôt une bonne rentrée plutôt qu'une rentrée en nombre." Lundi soir, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, expliquait encore que "si c'est possible de rouvrir à certains endroits, c'est que ça doit être possible à peu près partout".