Le gouvernement va déposer un amendement au projet de loi constitutionnelle pour permettre au chef de l'Etat d'écouter les parlementaires et leur répondre lors des Congrès, a annoncé lundi Emmanuel Macron. "J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
Une révision constitutionnelle en 2008. La révision constitutionnelle sera examinée à partir de mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée. Si la révision de 2008 a offert la possibilité au chef de l'Etat de prendre la parole devant le Congrès - il ne pouvait le faire que par messages écrits auparavant - l'article 18 de la Constitution décide que "sa déclaration peut donner lieu (...) à un débat" mais "hors sa présence".
Boycott du Congrès par certains parlementaires. Emmanuel Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".