Emmanuel Macron a affirmé qu'il souhaitait "durcir" la réponse aux menaces "lâches et intolérables" visant les policiers et les gendarmes, dans son discours mercredi aux forces de sécurité intérieure. "Aux menaces et mises en cause physiques, sont venues récemment s'ajouter des mises en cause indirectes" de leurs proches, a déploré le président de la République. "Je souhaite que nous puissions aller plus loin" que le droit à l'anonymat inscrit dans la loi, "pour durcir nos outils de réponse face à ces comportements lâches et intolérables", a-t-il ajouté.
Un nouveau plan contre la radicalisation pour décembre. Emmanuel Macron a également annoncé pour décembre la réunion d'un comité interministériel qui devra "arrêter un nouveau plan national" contre la radicalisation, en dressant une "liste des territoires" qui feront l'objet d'une surveillance spécifique. "Des plans d'action seront établis par les préfets dans leur département" impliquant "de nombreux autres services de l'Etat" pour "prévenir les menaces et mettre en place des organisations pour identifier les comportements les plus à risques", a-t-il précisé.
La police de sécurité "n'est pas le retour à la police de proximité." Le président a également déclaré que la police de sécurité du quotidien (PSQ) qu'il entend mettre en place, "n'est pas le retour à la police de proximité" instaurée par Lionel Jospin puis supprimée par Nicolas Sarkozy. "Dès lundi prochain, un large cycle de consultations sera engagé par le ministre" de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur ce thème, a précisé le chef de l'État, lors de son discours sur la sécurité devant policiers et gendarmes.