Le président de la République veut "renouveler les formats et les ambitions" du G7, alors que la France en prendra la présidence en 2019.
Emmanuel Macron souhaite réformer le G7, qui avait affiché ses divisions en juin, et renforcer le dialogue entre ce club de pays industrialisés et la Chine, l'Inde et l'Afrique. "Nous ne devons pas reproduire ce théâtre d'ombres et de divisions qui nous a davantage affaiblis qu'il ne nous a fait avancer", a-t-il souligné devant les ambassadeurs de France réunis à Paris.
Le dernier sommet du G7 s'est achevé sur un fiasco en juin au Canada, le président américain Donald Trump ayant rejeté le texte final et s'étant lancé dans une virulente diatribe contre le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur fond de désaccords commerciaux.
"Nouer un dialogue plus fort avec la Chine sur le climat". "Je souhaite que nous puissions en renouveler les formats et les ambitions", a ajouté Emmanuel Macron, alors que la France assumera la présidence tournante du G7 en 2019, après le Canada en 2018. "Je proposerai d'ici à la fin de l'année aux autres pays membres une réforme en lien avec les États-Unis qui prendront après nous la présidence du G7 en 2020", a précisé la chef de l'État.
"Nous devons, en restant un groupe cohérent porté par des niveaux de développement et d'exigence démocratiques communs, nouer un dialogue plus fort avec la Chine sur le climat et le commerce, avec l'Inde sur le numérique, avec l'Afrique sur la jeunesse", a-t-il souligné.
Un sommet sur la Méditerranée à l'été 2019. Le président de la République a également annoncé la tenue d'un sommet sur la Méditerranée "au début de l'été 2019" à Marseille, pour "retrouver le fil d'une politique méditerranéenne". "Dix ans après l'Union pour la Méditerranée, il nous faut retrouver le fil d'une politique méditerranéenne", a-t-il déclaré.
Cette politique "indispensable" sera "différente" et devra inclure "toutes les sociétés civiles", a-t-il ajouté, en précisant que le sommet sera l'occasion de "parler de la jeunesse, de la mobilité, de l'énergie des échanges universitaires" entre les deux rives de la Méditerranée.
Initiée par le président Nicolas Sarkozy, l'Union pour la Méditerranée avait été lancée en 2008 par les pays de l'Union européenne et quinze pays méditerranéens d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient ou d'Europe du Sud non membres de l'UE. Mais cette organisation a rapidement perdu son influence, notamment dans le contexte des révolutions arabes du début de la décennie.