Le président-candidat Emmanuel Macron en visite dans le Finistère, a critiqué mardi, sans la nommer, sa rivale d'extrême droite Marine Le Pen en évoquant des candidats à la présidentielle s'étant distingués par leur "complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine" et des "financements du côté de la Russie". "Ce n'est pas chez moi qu'il faut chercher de la complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ce n'est pas chez moi qu'il faut aller chercher des financements du côté la Russie, c'est chez d'autres candidats. Il ne faut pas l'oublier", a déclaré Emmanuel Macron interrogé lors d'un point-presse sur son dialogue avec le président russe.
Un dialogue maintenu avec Poutine à la demande de Zelensky
Emmanuel Macron faisait allusion à Marine Le Pen (RN) reçue par le président russe en 2017 et dont le parti continue de rembourser un prêt d'environ neuf millions d'euros à un créancier russe. D'autres candidats comme Éric Zemmour (Reconquête!) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont été critiqués pour des positions prorusses. Le chef de l'État a défendu le maintien d'un dialogue avec Vladimir Poutine "depuis le début de la guerre, à chaque fois à la demande de Volodymyr Zelensky (le président ukrainien, ndlr) parce qu'il considère que c'est utile qu'un dialogue soit maintenu".
"Aussi longtemps que le président ukrainien me demandera d'avoir un dialogue avec la Russie, que la France pourra avoir ce rôle de faire avancer les négociations, à obtenir des choses sur le plan humanitaire et à préparer la paix, je le ferai", a expliqué M. Macron. Il a précisé avoir un rendez-vous téléphonique en fin d'après-midi avec son homologue ukrainien. Emmanuel Macron s'est défendu d'instrumentaliser le conflit en Ukraine à des fins de politique intérieure alors qu'il était interrogé sur un hypothétique voyage à Kiev.
"Je n'ai jamais utilisé cette situation. Aller à Kiev pour faire une visite après tant d'autres... Si c'était une visite sans résultat ou utilité je ne le ferais pas. Si je peux apporter quelque chose et avoir un effet utile, je le ferai que ça soit avant ou après (l'élection présidentielle, ndlr).