Avec à peine trois semaines pour convaincre le député sortant Lionel Royer-Perrault n'a pas une minute à perdre, même si convaincre les électeurs à voter pour le parti présidentiel pour les législatives anticipées reste difficile. "Il faut s'organiser un peu à la va-vite", confie le député, entre deux salutations à ses concitoyens.
"Sidération"
Il poursuit : "J'ai été perturbé parce que personne ne s'attendait à cette dissolution. Donc il y a eu un côté un peu de sidération. Après, l'idée, c'est vraiment d'être en action-réaction. Donc on est bien obligé, les uns et les autres de faire comme on peut".
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Le voilà malgré tout reparti en campagne, avec les moyens du bord. Le député tend des tracts, qu'il avoue avoir "faits rapidement compte tenu du contexte". Il précise :"C'est pour un premier contact avec les électeurs, bien évidemment, je vais avoir un tract un peu plus charpenté dans les jours qui viennent".
"Ils ont pris une bonne claque"
Ancien maire du secteur, dans la sixième circonscription de Marseille, son visage est connu ici. Lionel Royer-Perrault compte donc bien jouer sur l’incarnation locale de ce scrutin pour devancer le Rassemblement national. Certains électeurs adhèrent, quand d’autres s’interrogent. "Peut être que lui, ça fonctionnera et je ne sais pas s'il va y avoir un revirement de situation. J'ai l'impression que ce n'est pas comme les autres élections, ce n'est pas comme les autres fois", glisse une Marseillaise.
"Là, ils ont pris une bonne claque", lâche en parlant du score de la majorité présidentielle aux élections européennes une autre habitante du quartier. Elle ajoute : "Je ne vous cache pas que Macron, y en a ras la casquette". Dans ce secteur, le RN a obtenu 37% des suffrages aux Européennes.