Il fallait "mener la bagarre avant" la fin de la concertation sur la réforme du code du travail et non pas "quand tout est fini", a répliqué dimanche le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, à l'adresse de la CGT.
"Ce n'est pas quand tout est fini qu'il faut mener la bagarre", "il fallait la mener avant", a déclaré Jean-Claude Mailly, dont le syndicat n'entend pas manifester contre les ordonnances du gouvernement, sur le plateau de Dimanche en politique sur France 3.
Le responsable de FO a dit ne pas avoir "envie d'appeler les salariés à manifester une, deux, trois, quatre, cinq fois pour les envoyer dans le mur", en référence au long et vain combat syndical mené en 2016 contre la loi El Khomri. Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, l'avait publiquement interpellé vendredi pour qu'il lui "explique la différence entre la loi travail n°1 et la loi travail n°2".
@jcmailly@force_ouvrierehttps://t.co/n7sz1GhATH@DimPolitique@France3tv
— Francis Letellier (@letellier_ftv) 3 septembre 2017
"Pas de leçon à recevoir". Affirmant ne "pas avoir de leçon à recevoir", Jean-Claude Mailly a reproché à la CGT de n'avoir assisté qu'à "6 ou 7 réunions pendant l'été", quand FO n'a "pas arrêté" de travailler pour améliorer la réforme ou, du moins, la rendre plus acceptable. C'est "une différence de fond" qui oppose les deux centrales car, selon lui, "la CGT a toujours plus cru à la loi" là où FO "fait confiance à la négociation". "Le combat syndical n'était pas trop visible mais il s'est mené pendant 3 mois", a-t-il ajouté.
"Très inquiet" de la future réforme de l'assurance-chômage. Sur la future réforme de l'assurance-chômage, attendue pour 2018, Jean-Claude Mailly s'est montré en revanche "très inquiet". "Ça risque d'être au moins aussi compliqué que le code du travail, voire plus", selon le dirigeant de Force ouvrière, qui "n'exclu(t) pas, si nécessaire", d'appeler à la mobilisation.