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Margaux Baralon , modifié à
Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a expliqué mardi sur Europe 1 pourquoi la France descendait dans ce classement international des universités.
INTERVIEW

Publié lundi, le classement de Shanghai n'a pas ménagé le système d'enseignement supérieur français. La France recule en effet d'une place, ne pointant qu'en sixième position, doublée par l'Australie. Sa première université classée, Pierre et Marie Curie, ne pointe qu'à la 39e place, loin derrière les établissements américains d'Harvard, Stanford et Berkeley, qui trustent le podium.

Des universités trop petites. Pour Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ces résultats en demi-teinte de la France ne rendent pas justice à l'excellence des universités françaises. "Ce classement est très particulier, assez inadapté aux universités françaises", a-t-il expliqué mardi, sur Europe 1. "Il privilégie les universités de très grande taille. Les universités françaises sont plutôt de taille moyenne." Deux raisons principales expliquent la position relativement médiocre de la France. D'une part, le fait que le classement de Shanghai "concerne principalement les sciences dures", comme la physique, la chimie ou la biologie, "mais pas du tout les sciences humaines et sociales, domaines dans lesquels la France est très forte", selon Thierry Mandon.

Le problème des publications. En outre, ce palmarès s'appuie sur le nombre de publications des chercheurs. Chaque publication donne un nombre de points à l'université auquel son auteur est rattaché. "Mais en France, notre recherche est produite par des grands organismes de recherche, comme le CNRS", a pointé Thierry Mandon. La moitié des points revient donc à l'organisme de recherche, et seulement une autre moitié à l'université, ce qui fait descendre les établissements dans le classement.

Rapprochements en cours. Pour améliorer les performances de l'enseignement supérieur français, le gouvernement a décidé de regrouper les universités entre elles, pour en faire des pôles plus grands et plus compétitifs. "De 70 universités en France, nous essayons de passer à 25 regroupements d'universités et de grandes écoles", a précisé Thierry Mandon. "Cela permettrait à la France de garder sa qualité de recherche et d'enseignement, mais surtout d'être beaucoup plus visible à l'international." Selon le secrétaire d'État, les résultats de ces rapprochements devraient se faire sentir "dès l'année prochaine".