La ministre du Travail Myriam El Khomri, dont le domicile parisien a été visé mercredi par une manifestation anti-loi Travail, a "dénoncé" un "dérapage" qui "viole (son) intimité familiale", tout en assurant que ces "actes d'intimidation" ne la "détourneraient pas de ses convictions".
"Aux antipodes de ma conception du débat". La coordination des précaires et intermittents d'Île-de-France (CIP-IDF) a revendiqué l'action, qui s'est déroulée vers 7h15 au domicile de la ministre. "La méthode consistant à violer l'intimité familiale, à cibler l'environnement personnel et le voisinage d'une personne, fût-elle membre du gouvernement, est aux antipodes de ma conception du débat démocratique et du respect dû à chacun", a-t-elle estimé dans un communiqué. "Je tiens donc à dénoncer ce dérapage de la façon la plus ferme", a-t-elle ajouté.
"Inadmissible" pour Hollande. François Hollande a jugé en Conseil des ministres "parfaitement inadmissible" cette manifestation, selon le porte-parole du gouvernement. "On est dans une démocratie, chacun a le droit de manifester et d'exprimer des opinions sans aucune limite", a poursuivi Stéphane Le Foll, déplorant toutefois que les "limites" aient été "franchies en terme de violences".