Manifestation hostile à un cinquième mandat de Bouteflika à Lyon

© RYAD KRAMDI / AFP
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avec AFP
D'autres manifestations hostiles à un cinquième mandat présidentiel pour M. Bouteflika sont prévues dimanche à Paris (Place de la République), Marseille (Porte d'Aix), Toulouse (Place du Capitole) et Rennes (place de la Mairie).

Quelque 200 personnes manifestaient samedi après-midi sous une pluie fine et froide à proximité du consulat d'Algérie à Lyon pour protester contre l'éventualité d'un cinquième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

"Le peuple a la rage - Il est l'heure de plier bagage - Dégage, dégage, dégage !" Ils étaient maintenus à une vingtaine de mètres de l'établissement consulaire par un dispositif policier fourni, en dépit de la tenue simultanée à quelques centaines de mètres de là d'une manifestation de "gilets jaunes". La foule, largement masculine et passionnée, entonne tour à tour l'hymne national, des chants patriotiques et des slogans exigeant du régime qu'il "dégage", alors qu'un speaker appelle les Algériens "à rentrer dans l'Histoire".

Drapée dans un drapeau algérien, une conseillère bancaire de 32 ans explique être "contre un cinquième mandat, c'est évident, mais aussi contre le système". "Le pays a besoin d'un gouvernement de jeunes car ils sont la majorité dans le pays. On veut du renouvellement", lance cette franco-algérienne. Sur des panneaux improvisés de carton, on peut lire "Le peuple a la rage - Il est l'heure de plier bagage - Dégage, dégage, dégage !" ou "avec rage, avec courage, on dit système, dégage !"

"Je suis venu soutenir les libertés, en Algérie mais pas seulement", indique un médecin "binational" de 62 ans, en rappelant le "calvaire" de l'actuel mandat Bouteflika. "Depuis 2013 que le président Bouteflika a eu un AVC, il n'a pas donné un seul discours au peuple. Il est absent", a regretté cet homme dont une partie de la famille vit de l'autre côté de la Méditerranée.